Les intervenantes
Cécile Benchetrit
Son diplôme d’école de commerce spé RH en poche, Cécile décide de s’envoler pour le Québec afin d’y découvrir leurs Ressources Humaines réputées avant-gardistes. Après quelques mois d’hiver intense au pays des caribous, elle revient en France et atterrit sur la Côte d’Azur où elle commence une carrière dans le recrutement chez Volt puis Thales. Animée par l’envie de découvrir de nouveaux horizons RH, elle se lance dans l’aventure de l’AfterWork RH avec Jocelyne en octobre 2016. En parallèle, elle rejoint l’école de commerce EDHEC et prend aujourd’hui beaucoup de plaisir à accompagner les étudiants en MBA dans leur recherche d’emploi.
Jocelyne MARTINEZ
Après 2 ans d’alternance en comptabilité, Jocelyne a réalisé que la bavarde qu’elle était ne pourrait pas passer sa vie dans un bureau à parler à un ordi. À la conquête de lien social, Jocelyne s’est orientée vers les RH et a découvert il y a 10 ans le métier de recruteur au sein du cabinet AP Ressources Humaines. Coup de foudre pour le métier, elle rejoint Volt en sortie d’études. Après 6 ans de fidélité et la co-création de l’AfterWorkRH, elle a intégré pour une année AKTISEA en tant que Manager du Pôle Recrutement. Aujourd’hui, elle se lance dans de nouvelles aventures. Son objectif : partager encore et toujours autour de ce métier passion.
« Au mois de mai, fais ce qu’il te plaît » … Eh bien nous, nous avons eu envie d’animer l’AfterWork RH mensuel et de parler de l’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle, thème que nous n’avions pas encore abordé lors de nos soirées.
Pour ce faire, nous avons souhaité utiliser un outil d’intelligence collective appelé le « design thinking ».
Mais qu’est-ce que le design thinking ? C’est ce que Cécile nous a expliqué en première partie de soirée.
LE DESIGN THINKING
Définition
Le design thinking est une synthèse entre la pensée analytique et la pensée intuitive : la démarche suit un process qui n’est pas linéaire, les cycles s’entrecroisent.
Cet outil est utilisé par les designers pour innover à partir d’usages existants ou pour inventer.
C’est une méthodologie d’intelligence collective qui place l’humain, ses usages et ses besoins au centre de la réflexion et qui accélère l’innovation.
Un peu d’histoire
Début des années 70 – Origine théorique : le visual thinking avec Robert McKim.
Années 80 – Formalisation du principe avec Rolf Faste en 7 étapes
Années 90 – Popularisation du concept avec David M. Kelley, fondateur de la société IDEO, qui accompagne les organisations publiques et privées, à innover, à faire grandir leurs entreprises et apporter des nouvelles idées sur le marché. Son approche est fondamentalement centrée sur l’humain.
Années 2000 – Jeremy Gutsch, fondateur la société Trend Hunter, plateforme et accélérateur d’innovation, reprend le concept et le concentre en 5 étapes.
Principes et Fondamentaux
Le design thinking se décline aujourd’hui en 5 étapes. C’est finalement ce modèle qui est utilisé par la d.school de l’Université de Stanford (Ecole de design qui forme les créateurs de demain et qui a été fondée en 2004 par David Kelley fondateur d’IDEO). Ce concept a été repris par l’Ecole des Ponts (ex Ponts et Chaussées) en France.
Pour respecter pleinement la philosophie du design thinking, il est très important d’adopter une approche systémique/globale et non-linéaire.
Le design thinking, un enjeu clé pour les RH
Malgré les contraintes règlementaires et technologiques, les RH doivent se positionner face à un environnement hyper concurrentiel et orienté vers l’innovation. Elles doivent également accompagner les nouvelles pratiques de collaboration créative. Le design thinking est avant tout un état d’esprit, une philosophie.
Le rôle des RH auprès de l’entreprise : transformer les mentalités : culture d’entreprise plus agile et décloisonnement des services pour favoriser la collaboration et éviter les comportements individualistes.
Le rôle des RH au sein de la fonction RH : si les RH aident à mettre en œuvre le DT dans l’entreprise, elles ne peuvent pas ne pas l’appliquer à leur propre fonction. Elles peuvent donc proposer de nouvelles offres RH en termes de recrutement, formation, rémunération, critères d’évaluation, comportements managériaux. Le but ultime est d’attirer, fidéliser, retenir, mobiliser les talents de l’entreprise.
REFLEXION COLLECTIVE AUTOUR DE L’EQUILIBRE VIE PRO / VIE PERSO
Après avoir exploré ensemble les principes et les fondamentaux du design thinking, nous avons abordé la thématique de l’équilibre vie pro/vie perso en nous appuyant sur cette méthodologie.
Nous avons constitué de manière aléatoire des équipes de 5 personnes. Sur chaque atelier, se trouvait une fiche exposant la situation professionnelle et personnelle d’un individu : une mère de famille travaillant et dont le mari est à la maison pour élever leurs enfants, un sportif de haut niveau, une jeune femme souhaitant profiter de ses amies, un senior voulant passer du temps avec ses petits-enfants, ….
Rythmés par l’accordéon et à l’aide d’une fiche guide, nous avons pu alors nous initier aux 5 étapes.
Etape 1 – EMPATHIE
C’est la phase de compréhension. Il s’agit d’interagir ensemble, de questionner, d’observer, de se mettre à la place des autres et surtout de rester centré sur l’humain et sur l’expérience utilisateur.
Etape 2 – DEFINITION
Le designer se doit de re-questionner le problème de départ et de le reformuler de manière pertinente par rapport aux besoins parfois inconscients de la cible. C’est extrêmement important pour apporter des solutions pertinentes. D’ailleurs Einstein ne disait-il pas : “Un problème bien posé est à demi résolu” ?
Etape 3 – IDEATION
Il est important de sortir de sa zone de confort : de travailler en pluridisciplinarité et de changer de cadre de référence / d’environnement physique.
Il faut faire appel à la « pensée divergente » : générer un maximum d’idées, encourager les idées les plus folles, ne pas juger, construire à partir des idées des autres.
Etape 4 – MODELISATION
C’est la phase de prototypage qui arrive volontairement très tôt dans les projets. L’intérêt est d’autoriser, voire même d’encourager, les erreurs pour identifier les impasses le plus en amont possible (« learning by doing »).
Lors de cette phase, la formalisation graphique est d’une grande aide. Il est important de focaliser sur le visuel. En effet, des études ont prouvé que le visuel est interprété 60 000 fois plus rapidement par notre cerveau que le texte. Le moins contraignant, le plus efficace et le plus rapide sont … le papier et le crayon ! Nos participants se sont prêtés au jeu et ont utilisé leur plus belle plume pour formaliser / modéliser leurs idées.
Etape 5- TEST
C’est l’opportunité d’apprendre en sollicitant les retours des utilisateurs et de réajuster, de s’améliorer si besoin.
“Échouer tôt pour réussir plus vite », affirme Tim Brown, CEO d’IDEO.
Une fois l’atelier terminé et les dessins illustrant les propositions de nos participants réalisés, tous les groupes sont devenus juges et ont attribué des points à chaque modélisation d’idée.
Et voici notre équipe vainqueur ! Bravo à eux !
LA MINUTE … Remerciements
MERCI à notre partenaire favori, l’eDRH de la CCI Nice Côte d’Azur et plus particulièrement à son représentant César Imbert.
MERCI à Nolwenn d’avoir ravi les papilles de nos participants avec ses délicieuses crêpes et ses jus de fruits détonnant.
Et MERCI tout particulièrement à vous chers participants pour votre implication, votre bonne humeur et votre enthousiasme nous permettant chaque mois de faire vivre et d’accroître cette belle communauté RH locale.
SAVE THE DATE
Date : mardi 12 juin 2018
Thème : « SUEZ témoigne de ses actions QVT et RSE »
Intervenante : Christine Normand, Référente QVT – Pôle Santé au Travail chez SUEZ