Retour sur l’AfterWork RH lyonnais du mois d’octobre
Nous ne sommes pas très originaux aux AfterWork RH et avec l’aide de Nicolas ANTONINI (En Mode Up!) et Jean-Christophe BEAU (My Mental Training) nous avons abordé le sujet du moment : La transformation digitale!
A la question « qu’est-ce la transformation digitale pour vous ? » Les réponses ont été diverses : nouvelle façon de faire du business, d’obtenir de l’information, du partage d’information, de nouveaux outils de communication, des outils pour répondre aux changements de comportements des jeunes …
Se transformer digitalement consisterait donc à mettre en place de nouveaux outils aux services de l’information et de la communication à destination des jeunes?
Non !
Comme le dit Pascal BARATOUX – Directeur de la relation entre la production informatique et les différentes business unit chez ADP : « … la transformation digitale est souvent et avant tout abordée sous l’angle technologique des outils numériques. Elle est aussi et surtout une affaire d’hommes et de femmes, de management et d’organisation, voire de changement profond de l’entreprise »(article intitulé le digital une révolution sans précédent).
Rien ne servirait donc de remettre des tablettes à tous ces commerciaux sans amorcer au préalable un changement dans les comportements, les usages, les pratiques, la façon de penser le travail.
Et de la même façon, la transformation digitale ne s’adresserait pas qu’aux jeunes.
Nicolas ANTONINI par exemple ne croit pas au « Digital Natives », ces jeunes trentenaires nés avec un iPhone à la main. Selon lui ce n’est pas l’outil de communication qui nous rendrait « digital » mais notre façon de traiter cette information.
Ce ne serait donc pas l’outil qui ferait le digital mais l’humain. Et c’est la raison pour laquelle les Ressources Humaines ne peuvent qu’être acteurs de cette révolution. Nous sommes ceux qui bousculeront les façons de travailler, de manager, de diriger, en proposant des formations et des accompagnements à l’ensemble des collaborateurs, du comité exécutif aux salariés.
Ce ne serait donc qu’en étant accompagnés, que les collaborateurs d’une entreprises pourraient s’approprier et adhérer aux différents outils mis en place.
Sans oublier qu’il faudrait aussi apprendre aux salariés à gérer l’information générée par les outils pour éviter la sur-stimulation et l’ « infobésité », source de burnout.
Et la Loi EL KHOMRI va dans ce sens puisqu’elle impose désormais aux entreprises de négocier ou de rédiger une charte portant sur les modalités d’exercice du droit à la déconnexion et la mise en place de dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques, en vue d’assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale.
Quand certains nous font croire à l’urgence d’une transformation digitale de nos entreprises, d’autres en sont déjà à chercher des moyens d’atténuer ses effets.