Les attentes des collaborateurs vis-à-vis de leur entreprise évoluent et tendent à se centrer s
ur la capacité de cette dernière à leur garantir un certain niveau de bien-être. Mais qu’entend-on par là ? Quels en sont les leviers ? Et pourquoi est-il important de s’attarder sur cette notion ?
C’est autour de cette thématique qu’Isabelle Brissaud, Psychologue du travail et Consultante en RPS/QVT, Formatrice et Coach chez EkoExistences est venue partager, échanger, confronter ses idées avec nous.
Isabelle : sa vie, son oeuvre, son destin
Psychologue de formation et forte d’une expérience de plus de 10 ans dans les Ressources Humaines, Isabelle apporte une prestation personnalisée pour différents t
ypes d’entreprises prenant en compte les besoins et attentes des clients.
Pour ce faire, elle s’appuie également sur l’ensemble des techniques issues de la PNL et de l’analyse transactionnelle.
Qu’est-ce que l’approche systémique ?
La thérapie systémique a été développée par l’anthropologue Gregory Bateson au Mental Research Institute et est plus connue sous le nom de l’école de Palo Alto.
L’approche systémique se distingue par sa façon de comprendre les relations humaines : l’Homme fait partie de différents systèmes et est influencé par ceux-ci (la famille, le travail, l’environnement social…)
Cette approche prend donc en compte la communication et les interactions entre les individus issus de ces divers systèmes.
Ce concept est repris dans le monde de l’entreprise.
Le bonheur au travail ou le bien-être au travail ?
Il est important de bien distinguer les 2, l’entreprise est censée apporter du bien-être, et non du bonheur.
Le bonheur :
- Etat durable de plénitude, de satisfaction ou de sérénité,
- Etat d’équilibre entre le corps et l’esprit
- Absence de souffrance, de stress, d’inquiétude et de troubles
Le bien-être :
- Distinction entre le physique (santé et absence de troubles) et le psychologique qui est issue d’une évaluation personnelle et subjective.
- Peut provenir de perceptions ou satisfactions diverses (financières, professionnelles, sentimentales) mais aussi de l’absence de troubles mentaux
Niveau individuel : ma relation au travail
Quelle place occupe le travail dans ma vie ?
Tout le monde ne s’investit pas de la même manière dans son travail. Plus on y passe de temps, plus les attentes vis-à-vis de l’entreprise sont importantes.
Une place accordée au travail trop importante peut conduire au burn out. Il faut rester vigilant.
Qu’est-ce que je viens chercher au travail ?
A travers ces points, le travail peut développer du bien-être
Niveau collectif : équipe, service, département
Dans une équipe, un service ou un département, voici ce que chaque salarié va rechercher :
- Entente managériale
- Visibilité du poste (besoin d’une légitimité, d’avoir une valeur ajoutée aux yeux des collègues)
- Satisfaction des clients internes
Niveau institutionnel : entreprise, administration, association
L’entreprise (ou administration ou association) doit jouer sur la notion d’appartenance : l’image de marque qu’elle dégage est importante et les valeurs affichées doivent coller avec la réalité et être en accord avec les propres valeurs des salariés, dans le cas contraire il peut y avoir de la souffrance éthique.
L’entreprise est là pour apporter des objectifs, une ligne de conduite. Elle doit donner du sens et dégager de la fierté chez ses salariés.
Les leviers du bien-être au travail
Les besoins des êtres humains se traduisent à travers la Pyramide de Maslow.
Le travail apporte tout cela et si ce n’est pas le cas ça peut être une cause importante de mal-être.
Besoin de sécurité : type de contrat, vision stratégique, solidité financière, EPI, DP/CHSCT, juridique, …
Besoin d’appartenance : salle de pause, team building, réunions formelles et informelles, valeurs, « vis ma vie », …
Besoin d’estime de soi : regard des autres, reconnaissance, primes, …
Besoins d’accomplissement de soi : évolution de carrière, …
La cerise sur le gâteau peut-être des massages, du soutien psychologique, une salle de sport, des séminaires, des groupes de paroles, …
La démarche de bien-être au travail
Pour aborder le bien-être au travail, il faut une vision globale et séquentielle (s’attarder sur chaque point).
Le cercle d’influence de l’entreprise doit être limité, il n’est pas là pour pallier les manques de la vie personnelle mais pour apporter du bien-être (et non du bonheur). Il faut toujours garder à l’esprit cette limite.
Le collectif doit être impliqué dans les démarches de bien-être au travail et celles-ci doivent absolument être suivies.
Les directions, ne voyant pas toujours l’impact immédiat et le ROI, peuvent avoir tendance à repousser l’échéance voire ne jamais mettre en place les mesures décidées.
Les décisions sont parfois prises en collaboration avec l’équipe et ne pas donner de suite peut avoir un fort impact sur le moral et la motivation des troupes.
Il est aussi important de ne pas agir dans l’urgence, ça risquerait d’être mal implémenté.
Il faut créer de la confiance autour de ces actions et le faire par conviction et non pas parce que c’est une obligation légale ou pour acheter une certaine paix sociale.
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La soirée s’est poursuivie par un buffet offert par notre partenaire eDRH de la CCI Nice Côté d’Azur, ce qui a permis à tous de continuer les échanges en toute convivialité.
Remerciements :
Un grand MERCI :
- A Jsabelle Brissaud pour son intervention dynamique et tout en humour
- Aux participants et à leur collaboration active, sans qui l’évènement ne serait pas ce qu’il est
- A nos fidèles qui nous suivent depuis le début et qui nous donnent l’envie de donner le meilleur de nous-mêmes pour apporter un évènement de qualité
Une jolie « brochette » représentative de nos fidèles 🙂
SAVE THE DATE !
Notre prochain AfterWorkRH aura lieu le : Mardi 13 juin 2017
Thème :
« Le management appréciatif, venez vivre une expérience autotélique ! »
Intervenant :
Antoine Giannelli, Directeur Talent Management et coach interne au sein du Groupe LEYTON
