Jérôme Crest est diplômé de l’Ecole Polytechnique et du MIT. Après 10 ans dans le secteur de l’énergie et de la logistique, et une première expérience en startup, il crée Holivia en Avril 2020 avec Imad Wakidi pour faire de la santé mentale un pilier de la performance des entreprises. Adepte des sujets de développement personnel et émotionnel, de la psychologie positive et des thérapies cognitives et comportementales, Jérôme Crest a forgé son expertise en s’entourant d’experts reconnus dans le domaine. Membre du board du collectif MentalTech, ce Marseillais contribue à faire émerger l’écosystème de la tech dans la région Sud.
NOTRE SOIREE – la santé mentale, une priorité
Le credo d’Holivia est de dédramatiser le sujet de la santé mentale et d’outiller les salariés des entreprises afin d’accompagner tout un chacun dans l’amélioration de son bien-être et la résolution de problèmes liés à la santé mentale.
Il était intéressant de constater que les personnes qui œuvrent à prendre soin des salariés dans les entreprises, c’est-à-dire bien souvent les RH, se déclarent à 82% proche de l’épuisement.
Aussi, la problématique de la charge mentale soulève des questionnements et nécessitent de trouver des opportunités d’amélioration pour ceux qui en ont besoin.
Après cette brève introduction, la salle s’est divisée en sous groupes pour réfléchir collectivement à 4 questions :
Quels sont les facteurs qui engendrent chez vous cette surcharge mentale et/ou cet épuisement professionnel ?
Nos exigences, les tâches pour lesquelles nous ne sommes pas seuls responsables du résultat.
Est-ce que cela provoque des frustrations ? Lesquelles ? Quelles en sont les conséquences au quotidien ? Et si ça s’aggrave ?
On ne va pas jusqu’au bout, on ne sait pas par où commencer, colère, irritation, perte de confiance, désengagement, perte de sens, baisse de la motivation, estime de soi, isolement, divorce, suicide, fatigue, irritabilité, perte d’écoute, déni de la charge mentale, sommeil.
Si la surcharge mentale et/ou l’épuisement professionnel n’étaient pas là, qu’est-ce que cela générerait chez vous ?
Plus de vitalité, de concentration, d’efficacité, d’estime de soi, de sérénité, de productivité, de créativité. Une vision plus long terme et équilibrée de la vie, de la cohésion et de la confiance.
Comment pouvez-vous faire pour améliorer cette situation au quotidien ? Qu’est-ce que votre entreprise peut faire ?
Culture de la bienveillance et de l’empathie, expression de l’émotionnelle, coach extérieur présent dans l’entreprise, vraie écoute suivie d’actions, référent en entreprise pour libérer la parole (ça ne passe pas par le manager), organisation, marge de temps pour les tâches, implication collective, météo personnelle dans les réunions.
Nous avons aussi parlé des idées reçues et des croyances sur le sujet de la santé mentale.
La santé mentale ne s’arrête pas à la porte de la maison ou de l’entreprise, il faut en prendre soin de manière globale. La santé mentale ce n’est pas non plus seulement lié au harcèlement dans les entreprises. Elle doit être considérée dans toute la chaîne d’expérience du collaborateur. L’entreprise doit mettre en place une culture de la libre parole et de la santé mentale. Nous avons le droit de nous montrer vulnérables, l’authenticité de l’être humain passe par là.
Si le CODIR en parle alors les salariés seront sensibilisés. D’autres actions peuvent aider comme la formation, la célébration des temps forts, la semaine d’information de la santé mentale qui a lieu au mois d’octobre, ainsi que la création d’espaces de parole. L’employeur peut aussi mettre en place des règles en faveur du droit à la déconnexion.
Enfin, donner du sens au travail aux salariés en partageant une vision claire et des missions et rôles définis bénéficie à la bonne santé mentale des employés. L’intervention de l’entreprise ne doit pas être seulement curative mais aussi et surtout préventive.
Les salariés ont besoin de sécurité psychologique. Les entreprises ont la capacité aujourd’hui de former leurs managers et de prendre à bras le corps le sujet des risques psycho-sociaux. De manière plus pratique, il faut aussi travailler sur les agendas et la gestion du temps et des priorités qui sont parfois une charge mentale très lourde pour les salariés.
Le sujet est encore et toujours d’actualité. En parler fait du bien et le nombre de participants démontre que les entreprises locales s’y intéressent et ont à cœur de faire avancer les choses.
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